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Jeudi (07/09/06)

du pain et des jeux

La devise symbolise la démagogie à la romaine, cette manière de noyer les débats sensibles dans l'arène du spectacle. Et l'on sait bien malheureusement qu'elle n'est pas tout à fait de l'histoire antique.

L'arène de France, c'est le nom de la nouvelle émission politique sur France 2. Ou plutôt, "émission de débat" : la différence est subtile, pourtant le glissement est bien là. Sur deux sujets qui n'avaient rien demandé à personne, et qui auraient mérité meilleur traitement, "l'école fabrique de crétins ?" et "la France pays de privilégiés ?", empoignade verbale généralisée, ici on n'est pas là pour le fond, bien sûr, mais uniquement pour la forme. Pour ceux qui y auraient échappé (ce fut certes édifiant, mais quelque peu déprimant) je vous laisse le soin de découvrir le dispositif de l'émission sur son site. Evidemment, cerise sur le gateau, c'est Stéphane Bern, l'animateur qui coupe plus vite que l'ombre de la phrase de son invité, qui préside.

Des jeux, donc. Parce que pour le pain, pas pour tout le monde non plus, faut pas déconner. Des jeux télé en guise de débats politiques. Sur France 2, première chaîne du service public.

Pense-bête : "Relire Bourdieu. Urgent."

Ecrit par bluenote, à 01:32 dans la rubrique "anything else".

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Lundi (04/09/06)

jazz funeral

La télé, parfois, ça peut être bien. Lady Domi l'avait raté, j'ai réussi à l'attrapé hier : "Jazz Funeral pour la Nouvelle Orléans", le documentaire de France 5 sur l'après-Katrina à travers le regard des musiciens de jazz. C'est terriblement bien fait, ça donne envie de pleurer, d'aller crier sa rage dans les jardins de la maison blanche.

Rien ne sera plus vraiment pareil à la Nouvelle Orléans, mais ce qui ressort du documentaire, c'est avant tout les drames humains : ces musiciens qui ont parfois tout perdu - ce saxophoniste à qui l'ouragan a pris son instrument de toujours - contraints à l'exil, trouvant difficilement des occasions de jouer ou même de s'exercer. Non, rien ne sera plus vraiment pareil, surtout pour eux.

Ecrit par bluenote, à 01:17 dans la rubrique "anything else".

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Mercredi (12/07/06)

guerilla radio

Je ne sais pas si vous avez suivi les derniers remoux du petit monde des médias, mais tout porte à croire que les derniers espaces de liberté journalistique sont en danger.

D'ores et déjà, il était vain de la chercher dans les médias privés, tv, radio ou presse, qu'ils soient abrutis par l'argent comme tf1 ou aux ordres du milieu politico-industriel (souvenez-vous, Paris Match, la fille de Bernard Arnault, ou la colère d'un certain Nicolas S. contre Alain Genestar, qui coûta sa place au directeur de Match)

Restait le service public. Oublions la télé, à de rares exceptions près elle est irécupérable, et finalement la valse des animateurs de cette fin de saison, c'est beaucoup de brassage d'air pour pas grand chose (y a-t-il un animateur qui ne le sera plus l'année prochaine ?). On le sait, la radio publique française est de grande qualité et est appréciée de ses auditeurs. Mais voilà : le nouveau directeur, Jean-François Cluzel (ami de Juppé, sarkozyste et pas du tout homme de radio par ailleurs, mais bon passons) a décidé de remettre de l'ordre dans la maison ronde. "Remettre de l'ordre", ça veut dire essentiellement supprimer ou bailloner des émissions qui marchent, au nom de la rentabilité comme Principe Sacré (vous ne voyez pas la logique ? C'est que vous n'avez pas l'intelligence du grand Cluzel...). Accessoirement toutes les émissions ainsi touchées ont pour point commun d'avoir à un moment exprimé des idées différentes de celles de MM. de Villepin ou Sarkozy (les amis du nouveau prez, rappelons-le).

Inquiétant ? Non, rassurez-vous, en septembre Marc-Olivier Fogiel arrive sur France Inter : joie, bonheur, temps de cerveau disponible.

Et si vous n'êtes toujours pas convaincu, c'est que vous n'avez plus qu'à aller jeter un coup d'oeil ici.

Good night, and good luck.

Ecrit par bluenote, à 02:06 dans la rubrique "anything else".

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Jeudi (06/07/06)

on est en finale ! on est en finale !

Qui l'eut cru ? Dire qu'il y a quelques mois à peine on n'était même pas sûrs de particper à cette coupe du monde... Et comme ils ont pu être décriés, cette équipe, cet entraineur ! Il y a quelque chose dans ce retour du black-blanc-beur tant moqué, dans ce jeu collectif auquel personne ne croyait, dans ces buts de papy Zidane, dans les arrêts de papy Barthez, quelque chose d'Hugo, de Dumas. De grand.

Hier soir, sur les champs, beaucoup de gens, beaucoup de sourires. Une joie qui fait du bien à ce pays, en ces temps de grisaille et d'orages. Comme une éclaircie, plus qu'une éclaircie si comme en 98 ces bleus peuvent redonner confiance en son collectif à un peuple qui doute, qui de plus en plus met en avant les individualités, les identités.

En éspérant que résonnera, dimanche soir à Berlin, la note bleue...

Ecrit par bluenote, à 12:14 dans la rubrique "anything else".

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Lundi (03/07/06)

petit jeu : foot & jazz

Le foot et le jazz, c'est tout pareil, ça se joue avec les pieds (et accessoirement le collectif et l'improvisation jouent un grand rôle dans les deux)

Partant de ce postulat (un peu tiré par le maillot, je vous l'accorde), amusons-nous à constituer la séléction nationale du pays du jazz :

Gardien : Blakey
Défenseurs : Mingus, Miller, Green
Milieux défensifs : Duke (capitaine), Evans
Milieux offensifs : Davis, Monk, Reinhardt
Attaquants : Coltrane, Jarrett

Voilà, désolé pour les non-footeux et promis, dès demain, retour à des choses plus sérieuses.

Ecrit par bluenote, à 02:30 dans la rubrique "anything else".

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back in blue

Presque trois mois sans signe de vie, on aurait pu croire que bluenote avait disparu, incapable peut-être de survivre à son némésis cpe, ou violemment assassiné à coup de M-Pokora téléchargé sur i-Tune avant d'être diffusé via téléphone portable (la musique du futur)...

Il n'en était rien.

La raison de ce mutisme prolongé : déménagement et révisions d'exams ne riment pas bien avec blog.

Ecrit par bluenote, à 01:56 dans la rubrique "anything else".

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Mercredi (05/04/06)

autocollants : best of

A force de le trainer dans les manifs parisiennes, mon blouson a fini par attraper une drôle de maladie : il s'est couvert de drôles de machins colorés, décorés de textes et quelquefois de dessins, drôles parfois, et qui ont tous l'air d'en vouloir à un machin appelé cpe...

Les deux qui sortent du lot sont dus au pcf (après beigbeder, le pc serait-il devenu le repère des créatifs ?) :

Sur le premier, que j'ai vu pour la première fois jeudi 23, au moment où l'on s'interrogeait sur les possibilités d'amplification du mouvement, on pouvait lire, en très gros : "rêve générale", et en plus petit "utopiste debout". Un slogan que j'ai été ravi de reprendre à mon compte.

Le second, datant d'hier, correspond très bien à mon sentiment après quelques semaines à manifester avec tout ce beau monde : "De battre le pavé mon coeur s'est relancé"...

Ecrit par bluenote, à 16:32 dans la rubrique "anything else".

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Samedi (01/04/06)

la manif d'alain rémond

Quelque part, si j'ai eu envie de créer un blog, c'est un peu pour avoir une chronique sans journal. Et si j'aime autant les chroniques, c'est sûrement un peu à cause d'Alain Rémond.

Ecrivain, chroniqueur un peu partout (de La Croix à Télérama), je le connais surtout à travers sa dernière page - déjantée la plupart du temps - de l'hebdo Marianne. Il était grand temps que je parle de cet artiste du décalage, qui arrive à tenir en haleine avec une histoire de cintres, de chapeau, de portable ou que sais-je encore, qui saisit comme personne la poésie surréaliste du quotidien. Et qui ne rechigne pas, de temps en temps à faire un petit écart, et à traverser pour un temps la grand-route de l'actualité, à faire écho pour une semaine avec la première page - l'édito - mais avec sa façon bien à lui.

Et cette semaine, donc, le voilà qui apporte sa délicieuse petite pierre à l'édifice (de qualité) qu'est le dossier sur le CPE dans Marianne. Pour parler un peu de Villepin, un peu de la manif de mardi, mais aussi, parce que c'est lui, de Saint-John Perse et des insectes...

Allez, un petit bout parce que ça fait du bien et que c'est tellement bien dit :

"J'entends ici les sarcasmes de certains sur la démagogie d'un vieux croûton se prosternant devant une jeunesse parée de toutes vertus, en souvenir de sa propre jeunesse évanouie. Sarcasmez tant que vous voulez ! Peu m'en chaut ! Tout ce que je dis, c'est qu'il y avait là, sous les averses et sous le soleil, entre Italie et République, de l'imagination, de l'énergie, de l'action, de l'envie, de l'humour, de l'engagement. Et même, parfaitement, de la poésie. Content, Dominique ?" A.R.

Ecrit par bluenote, à 19:07 dans la rubrique "anything else".

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Jeudi (23/03/06)

mouvement anti-cpe (3)

Le jeudi, c'est manif. Celle-ci partait de Place d'Italie pour aller aux Invalides... Une petite trotte tout de même (4,6 km selon mappy). Une fois n'est pas coutume, je ne suis pas parti de Jussieu mais directement de Place d'It' : l'occasion de prendre un métro archibondé de manifestants lycéens, pour une fois que c'est un bonheur d'être serré comme une sardine dans les transports...

Les chiffres organisateurs varient selon les sources (ici et ), mais grosso modo on devait être aussi nombreux que jeudi dernier. Côté composition, j'ai remarqué la présence massive des personnels des universités, de tous horizons, syndicaux ou non, ainsi que des lycéens de plus en plus nombreux. Dans le même temps la proportion d'étudiants semble se réduire un peu, ce qui s'explique par la fatigue accumulée - certains valeureux portent le mouvement à bout de bras depuis le 7 février. Quoiqu'il en soit, les efforts et sacrifices produits jusque-là méritent qu'on ne lâche pas prise - le plus dur reste sans doute à faire.

Enorme déception cependant, pour cette journée : ceux que les médias appellent "casseurs" étaient présents en masse à côté des manifestants, et après avoir émaillé tout le parcours d'incidents divers, heureusement en partie limités par le travail des différents services d'ordre, ils ont explosé à l'arrivée aux Invalides. Après avoir tenté le coup de force sur les lignes de CRS présentes, ils s'en sont pris aux manifestants eux-même, j'ai vu des manifestants frappés, des pierres voler. Sous l'impulsion des organisateurs, le cortège s'est alors rapidement dispersé, j'ai moi-même quitté les lieux plutôt dégoûté.

Clairement, comme le craignait il y a peu notre ministre de l'intérieur, le pourrissement de la crise du cpe risque de voir repartir celle des banlieues, mais cette fois à l'intérieur même de la capitale. Comme à l'époque, même si je regrette la façon dont elle s'exprime, je trouve leur révolte logique et légitime. Contrairement aux étudiants, ils ne sont jamais écoutés, jamais considérés, à moins de tout casser. Mais dans ce cas notre combat devrait être aussi le leur, puisqu'ils seront les premiers à pâtir du cpe et de cette prétendue "égalité des chances" qui institue le contraire de ce qu'elle proclame.

Ecrit par bluenote, à 23:52 dans la rubrique "anything else".

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Mardi (21/03/06)

mouvement anti-cpe (2)

Un peu tard (voire plus bas pour les raisons) je fais un rapide compte-rendu de la manifestation de samedi dernier, à Paris. Rapide parce qu'il n'y a pas grand-chose à ajouter aux images de marée humaine, aux chiffres (350 000 selon les organisateurs, la police avançant un 80 000 farfelu pour ceux qui étaient sur place). A l'image de la mobilisation dans son ensemble, tout cela réchauffe vraiment le coeur, il y a une bonne partie de ceux qui donnaient l'impression d'être un peu endormis par les discours, le quotidien difficile, la survie dans un monde néolibéral, qui se sont reveillés. J'éspère durablement.

La particularité de cette manifestation par rapport aux précédentes, hors son ampleur, c'est sa diversité : toutes les professions, tous les âges (des petits enfants aux anciens) étaient représentés. La contestation n'est plus seulement celle d'une partie de la population, fut-elle importante (les jeunes), elle est maintenant celle de tout le peuple. Ce qui me fait d'autant plus regretter, à l'heure où j'écris, la relative mollesse des syndicats ouvriers d'une part et des partis politiques d'autre part. Le PS, notamment, qui s'était déjà coupé de son électorat lors du référendum sur la constitution, malgré sa présence samedi (j'ai aperçu Mélanchon perché sur un banc) ne parait pas vouloir reprendre vraiment les revendications du mouvement. C'est dommage.

Enfin, à mon arrivée à Nation samedi je me félicitais d'y voir des forces de l'ordre moins omniprésentes et moins provocatrices. Ma joie fut de courte durée, entachée par les "incidents" du soir (évacuation de la place par les CRS, pour pousser les jeunes vers le XXe arr, quartier plus populaire) et surtout, hier après-midi, par la nouvelle de l'hospitatisation de Cyril Ferez.

Ecrit par bluenote, à 22:14 dans la rubrique "anything else".

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