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Mardi (29/08/06)

miami vice

Un film de Michael Mann, avec Jamie Foxx... Non ce n'est pas Collateral (par ailleurs excellent) mais Miami Vice, l'adaptation de la série policière du même nom. D'ailleurs à ce propos 13ème rue en diffuse en ce moment des épisodes, où l'on a pu voir notamment dans un rôle de proxénète un certain... Miles Davis.

Mais revenons au film. Le scénario est simple et classique, il explore largement les côtés durs et violents de la série, les personnages évoluant dans un monde sans concession où ils risquent à tout instant de perdre leur vie ou leur âme... La réalisation, quant elle, est, comme on pouvait s'y attendre, de toute beauté. Alternant plans très stylisés et fusillades filmés caméra à l'épaule, façon "live", elle colle au plus près de l'ambiance du film. Sans doute pas le meilleur Mann, mais tout de même un bon polar d'action, et Jamie Foxx a toujours autant la classe...

Ecrit par bluenote, à 19:37 dans la rubrique "sur l'écran noir".

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Samedi (05/08/06)

tsotsi

Après une aventure un peu manquée avec le cinéma grand spectacle, changement de cap radical et changement de continent avec "Tsotsi", du sud-africain Gavin Hood.

Le film suit les pas d'un jeune chef de bande du ghetto de Johannesburg pendant six jours qui vont l'obliger à regarder son passé et sa vie. L'histoire est somme toute assez simple, mais les personnages, à commencer par le "héros" Tsotsi, d'ailleurs magnifiquement interprété par Presley Chweneyagae, lui donnent une intensité et une portée qui va bien au-delà d'une banale histoire de gangster. C'est un conte moderne qui parle de rédemption, de renaissance.

Et le destin de Tsotsi l'oprhelin, c'est celui d'une Afrique déboussolée, qui comme tous les personnages du film porte en elle un formidable potentiel malheureusement gâché.

Pour finir, ajoutons que le film est un bonheur pour les yeux, les décors de Johannesburg, même les plus misérables du bidonville, sont transcendés par l'oeil de la caméra qui leur confère une beauté vraiment magique.

Ecrit par bluenote, à 22:34 dans la rubrique "sur l'écran noir".

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Jeudi (03/08/06)

mais que diable suis-je allé faire dans ce galion ?

Me demandé-je sur le (joli) parvis de la Bibliothèque François Mitterand, à la sortie de Pirates des Caraïbes II.

Un peu plus loin, en surplombant Paris Plage et ses poétiques faux-semblants (faux sable, fausse mer et faux tennis) je me demandais pourquoi diable les producteurs américains éprouvent toujours le besoin de nous infliger des suites souvent poussives à des films qui auraient gagné à être enfants uniques.

Enfin, sur la toute nouvelle (et très réussie) passerelle surplombant la Seine, je me redemandais quel vain espoir m'avait fait tomber dans ce piège de croire que la sympathique et rafraîchissante surprise du n°1 survivrait à la congélation...

Ecrit par bluenote, à 00:55 dans la rubrique "sur l'écran noir".

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Jeudi (06/04/06)

enfermés dehors

Un film comme un cartoon de Tex Avery, rapide, absurde, violent, gratuit, jouissif. Un film comme un coup de gueule, un de ceux qui libèrent et qui laissent à bout de souffle. Un film comme un fantasme de tout casser en rigolant. Un film comme un rêve de revanche sur les injustices. Un film comme une goutte de simplicité et de naïveté dans un monde de brutes cyniques.

Ecrit par bluenote, à 23:06 dans la rubrique "sur l'écran noir".

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Dimanche (26/03/06)

renaissance

Il y a deux types de films : ceux dont on entend abondamment parler, dont on sait par avance ce qu'ils vont être, et plus important, s'ils vont nous plaire ou non. Et les films "surprise", difficiles à cerner avant de les avoir vus, généralement un peu ovnis, et qu'on va voir pour se faire une idée, avec le goût du risque.

Renaissance fait partie de la deuxième catégorie. La bande-annonce m'avait fait un drôle d'effet, avec ses images dessinées en bichromie, jamais vues ailleurs, tellement sombres qu'elles en sont presque indistinctes, ses images d'un Paris de science fiction, son scénario noir qu'on devine complexe et original... Décidé en fin de compte par l'enthousiasme d'une amie, je me suis décidé à tenter l'expérience. Et je ne suis pas déçu.

Renaissance est un polar futuiste, dans la lignée de Blade Runner et autres Sin City, c'est à dire respectant les délicieux clichés du polar tout en y introduisant les problématiques de la SF. Je ne déflorerai pas l'histoire, mais sachez que tout en restant très fidèle au modèle "bogartien", elle réussit à être intelligente et à réserver quelques surprises du meilleur goût. Mais évidemment, le plus remarquable dans le film, ce sont ses images pour lesquels le qualificatif qui me semble le mieux convenir est "radical". Radicales dans leur apparence, en noir et blanc, avec des jeux d'ombres et de lumière extrêmes. Radicalement, à mille lieues de ce qu'on a pu voir avant. Et radicales, enfin, dans leur façon de coller à cette ambiance de film noir, comme l'imperméable trempé par la pluie colle à la peau du héros.

Prenez le risque, allez voir Renaissance.

Ecrit par bluenote, à 15:04 dans la rubrique "sur l'écran noir".

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Mardi (28/02/06)

syriana

Un film qu'on a beaucoup comparé à Traffic, à juste titre : son format, basé sur des trajectoires individuelles qui se recoupent pour se fondre dans une intrigue plus complexe, est ici repris. Et c'est tant mieux, car si le thème choisi pouvait rapidement glisser dans le manichéisme, le traitement qui en est fait permet d'en aborder quelques-unes des facettes de façon intelligente et intéressante. Non pas que le film soit une pesante démonstration : au contraire, il s'agit bien, avant tout, de raconter des histoires, dont le point commun est de mettre en scène des personnages dépassés par les enjeux énormes.

A ce sujet, l'itinéraire du jeune ouvrier pakistanais qu'on voit progressivement s'engager auprès des islamistes, me parait tout à fait remarquable par sa finesse. Lorsque des hommes en viennent à se faire exploser dans un bus, ou contre des tours, il est plus que salutaire d'essayer de comprendre comment ils ont pu en arriver là.

Et sans doute, l'un des responsables est ce fameux or noir, personnage central du film, dont la seule présence réussit à pourrir toute une région du monde. S'il y avait un méchant dans ce film décidément tout en nuances de gris, ce serait lui...

Ecrit par bluenote, à 21:32 dans la rubrique "sur l'écran noir".

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Mardi (21/02/06)

fauteuil d'orchestre

Un peu déçu par 13 tzameti, je suis retourné dans les salles obscures et, je dois dire, de moins en moins sympathiques, de l'UGC des Halles pour Fauteuil d'orchestre de Danièle Thompson. Et cette fois, je suis ressorti ravi.

C'est un film typiquement français, parisien même, mais dans le bon sens : il fait un peu penser à ces romans de moeurs qui ont fait les gloires de notre littérature de l'avant-dernier siècle (déjà...). Un seul thème, pas des moindres, le sens de sa vie, et plusieurs personnages, pour plusieurs réponses à la question centrale. Le film se paie même le luxe d'entremêler différents tons, du tragique au comique, du léger au psychologique, tout en gardant une grande cohérence. On s'en doutait, mais les comédiens sont pour beaucoup dans cette réussite, Cécile de France en premier, bien sûr...

Parmi les différents fils de la trame scénaristique, il y en a un qui a retenu mon attention, pour des raisons évidentes : c'est celui du pianiste incarné par Albert Dupontel, et qui est, comme les autres personnages, en pleine crise de sens. Se posent alors des questions qui ont été celles de nombreux musiciens de jazz, qui ont pu traverser des remises en cause semblables : Miles Davis et ses années de silences, Sonny Rollins jouant sur le pont de Brooklyn, Thelonious Monk et sa retraite... Et lorsqu'enfin le personnage sort du tunnel, c'est en se rapprochant de l'esprit du jazz : fin des artifices au profit de la musique seule, simplicité et feeling avant tout, et deux images merveilleuses : lorsqu'il joue pour sa femme (ce qui m'a fait furieusement penser à l'album de Keith Jarrett "The melody at night, with you") et son dialogue avec le percussioniste de l'orchestre, lorsqu'il relève la tête et enfin, joue vraiment avec lui, et plus seulement en même temps que lui.

Un film à conseiller à ceux qui comme moi aiment : Paris, ses cafés, l'Art, la vie, la musique, le piano, Brancusi, Cécile de France ou tout simplement le bon cinéma à la française.

Ecrit par bluenote, à 22:46 dans la rubrique "sur l'écran noir".

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