Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Page principale

Mardi (01/08/06)

à quoi bon ?

C'est la question clé du bloggueur, qu'il finira par se poser un jour ou l'autre, et à se reposer encore et encore, à intervalles irréguliers. Quel que soit, d'ailleurs, son âge, le sujet de son blog, sa popularité ou son nombre de lecteurs. Comme un journal qui peut s'arrêter à chaque numéro faute d'argent, le blog peut mourir à chaque post, faute de motivation de son auteur.

J'ai l'impression - est-ce l'été, période de bilan et de remises en questions ? - qu'il souffle comme un vent d'akoibon sur ce bout de la blogosphère-ci (ie les gens qui parlent de plein de trucs chez eux et vont discuter en écoutant du jazz chez Domi) : TT, fred duglin...

Et moi ? Ce n'est pas mon premier blog, le précédent n'ayant pas survécu à une crise d'akoibonite aigue... Je m'efforce de n'en attendre rien de plus qu'un espace où mettre les textes que m'inspirent les évènements : ni lecteurs, ni commentaires (ce qui ne veut pas dire que ceux que je reçois me soient indifférents, bien au contraire). Je bloggue avant tout par plaisir/besoin de mettre des mots sur le vécu, par envie de raconter.

Même Mouche se pose la question, et elle y répond si bien que je ne vois rien à ajouter.

Ecrit par bluenote, à 12:17 dans la rubrique "pensées".

Permalien ( 12 commentaires )

Jeudi (13/07/06)

ce qui fait les légendes

"L'affaire Zizou", même après son explication d'hier soir, n'a sûrement pas fini de faire couler de l'encre, occultant largement et la défaite de son équipe, et la victoire de la squaddra. A juste titre : l'affaire touche en effet à tous les grands problèmes du monde du foot, notamment l'arbitrage vidéo et le racisme (que ce soit avéré ou non). Elle va même bien au-delà puisqu'elle pose certaines questions philosophiques de taille : rapport entre morale (un coup de tête c'est mal) et loi (si l'arbitre n'a rien vu, il ne peut sanctionner), qui est coupable : celui qui provoque ou celui qui répond, etc.

Et surtout, il me semble que l'envergure du joueur impliqué rajoute encore une autre dimension à l'histoire. Significatif, le fait que ce geste intervienne à 10 minutes de la fin de carrière de l'un des plus grands joueurs de l'histoire du football. La "leçon de football" dispensés à des brésiliens médusés en quart de finale de cette même coupe du monde, entre autres, fait de lui un très bon joueur, mais son coup de tête final en fait, à mon avis, plus qu'un héros, une légende. Ce qui fait les légendes ? Des actions remarquables, bien sûr, mais aussi une part de folie, de choquant, de souffre, d'interdit bravé. Il y avait Maradona, dont la légende devait autant à la fameuse "main de Dieu" qu'à ses buts incroyables. Il y aura Zidane et son coup de tête.

Ecrit par bluenote, à 12:31 dans la rubrique "pensées".

Permalien ( 3 commentaires )

Mercredi (12/04/06)

deux victoires

Ca y est. Deux mois de lutte, beaucoup de manifs avec beaucoup, beaucoup de monde, un grand mouvement général de rejet du contrat n'importe quoi, et finalement on a gagné : so long cpe, ne t'inquiète pas, on ne te regrettera pas. Cela dit, en voyant les réactions mitigées des étudiants qui étaient au coeur de la mobilisation, notamment hier en Assemblée Générale, je me pose des questions. C'est d'ailleurs compréhensible ; la politique, la démocratie, c'est passionnant, quand on a l'impression de pouvoir changer les choses. On y a goûté, et on en veut encore, parce qu'on a encore faim (le reste de "l'égalité des chances", le cne, les concours d'enseignement, la recherche...)

Mais je crois vraiment qu'il faut se réjouir, fêter cette victoire (je serais bien allé à une manifestation type "coupe du monde 98" hier, mais visiblement ce n'était pas le sujet) et passer à autre chose. Ce qui veut dire, peser dans un jeu politique que cette crise aura fatalement un peu recentré sur le "démos" de démocratie, et sur les jeunes en particulier. Rester engagé, s'intéresser et voter en 2007 (présidentielles et surtout législatives), parce qu'on l'a vu, droite et gauche ne se valent pas. Mais aussi, sortir de cet "état de lutte", aussi grisant soit-il, parce qu'il ne peut être la norme, qu'il doit, pour être aussi efficace qu'il l'a été, rester exceptionnel. Ceci n'est pas une révolution.

La deuxième victoire de la démocratie, c'est bien sûr celle, très courte, de Romano Prodi contre le très inquiétant Silvio Berlusconi. On peut regretter cette quasi-égalité, qui va rendre la tâche très difficile au "Professore" Prodi, mais ce soir je préfère lever un verre de Lambrusco à Prodi, à la mort du cpe, et à la démocratie.

Ecrit par bluenote, à 20:33 dans la rubrique "pensées".

Permalien (aucun commentaire )

Mercredi (05/04/06)

trois millions (bis)

Trois millions. "Historique", comme on dit... Le genre de chose qu'on ne voit pas toutes les semaines... Sauf que là, justement, si.

Franchement, je vous l'avoue, j'étais inquiet. J'ai dit ce que je pensais de l'intervention de notre Présiroi (merci à JV pour l'expression), mais la charge médiatique qui a suivi le week-end, et donc l'intervention du nouveau premier ministre de facto, Nicolas S., entendait clairement nous faire comprendre que le cpe c'était fini, qu'il ne fallait plus s'en faire et retourner chacun chez soi, les lycéens dans leurs lycées, les étudiants dans leurs facs, les salariés dans leurs boîtes, et surtout, hors de la rue... Dormez tranquille, braves gens, le petit Nicolas et ses amis parlementaires ump sont vos amis, et vous sauveront du grand méchant cpe.

Mais les français sont décidément des enfants bien indisciplinés, qui n'écoutent papa politique et maman média que quand ça les chante. Et en ce moment, ça ne les chante pas trop. Comme l'élève qui lève le doigt quand il s'aperçoit que son prof vient d'écrire une énormité au tableau, ils font remarquer que "motivation" et "justification" ne s'écrivent pas pareil, que dans "promulger" il y a "rendre applicable", que l'opposition du très néolibéral Sarko au cpe ne peut être que pur opportunisme (au fait, qui le premier a eu l'idée de ce cpe ?), et surtout que "j'embrouille", au présent, ne donne pas forcément "j'abroge", au futur...

On aura tout essayé : le passage rapide (merci 49-3), ni-vu ni-connu, le coup de la surdité, et maintenant le tour de passe-passe, l'exercice d'hypnose... Echec flagrant. Au lieu de le regretter, ils devraient être fiers de la capacité de résistance du peuple français. Ils ne nous méritent pas.

Ecrit par bluenote, à 16:07 dans la rubrique "pensées".

Permalien (aucun commentaire )

Samedi (01/04/06)

vivons-nous en démocratie ?

Démocratie n.f. : Régime politique dans lequel le peuple exerce sa souveraineté lui-même, sans l'intermédiaire d'un organe représentatif (démocratie directe) ou par représentants interposés (démocratie représentative)

La deuxième forme, aussi connue sous le nom de république, est à ne pas confondre avec la conception grecque de la tyrannie : en temps de crise, le peuple donnait les pleins pouvoirs à un homme capable selon eux de rétablir la situation. Dans la démocratie, fut-elle représentative, les dirigeants ne peuvent moralement faire ce qu'ils veulent, ils doivent s'efforcer à tout moment de représenter le peuple, car si à un instant le pouvoir n'appartient plus au peuple, alors on sort du régime démocratique. En résumé, comme le disait Bourdieu : "Suffrage universel ne vaut pas chèque en blanc".

Au lendemain du discours du président de ladite république à propos d'un sujet qui m'est cher (je ne suis pas le seul), je me pose une question simple, mais très dérangeante : le peuple français a-t-il encore le pouvoir de décider ce qui est bon pour lui ?

Il est possible que Jacques ou Dominique, ou la poignée d'hommes politiques qui défendent le CPE, soient plus intelligents que nous tous, et que leur opinion soit, au final, la meilleure pour la France. Mais si cette opinion, très minoritaire, est prioritaire sur celle de la majorité, alors nous changeons de régime : monarchie (gouvernement du plus sage) ou aristocratie (gouvernement d'un collège de sages).

A côté de l'enjeu immédiat de la mesure contestée, je vois un enjeu qui revient régulièrement sur la scène politique, peut-être avec plus de force ces derniers temps : il s'agit pour le peuple de regagner le droit de décider de son avenir, de sa politique. A chaque fois que celui-ci n'a pas voté comme on attendait de lui qu'il le fasse, je crois que c'est cette lutte qui se menait. Et l'ignorer comme toute la classe politique persiste à le faire me parait indigne et précipite le désengagement des français du jeu électoral.

Parce que je crois que le CPE est une mauvaise mesure, parce que les "concessions" du président hier soir ne sont qu'une entourloupe de plus (de trop), parce que je crois à la démocratie, je continuerai le mouvement, quelqu'en soient les risques. Et j'éspère, je crois, que je ne serai pas le seul. Et que la loi de la majorité finira par l'emporter.

Pour finir, en guise d'illustration à mon propos, n'est-il pas hautement symbolique qu'après avoir entendu le discours de M. Chirac, des jeunes se soient rassemblés en une manifestation spontannée pour essayer de pénétrer à l'Assemblée et au Sénat... Comme pour reprendre le pouvoir démocratique à ceux qui prétendent les en priver...

Ecrit par bluenote, à 17:38 dans la rubrique "pensées" - Mise à jour : Samedi 8 Avril 2006, 02:51.

Permalien (aucun commentaire )

Samedi (04/03/06)

les tabous

Difficile de ne pas être au courant, mercredi dernier le ministre d'état, de l'intérieur, de l'ump, de Neuilly et surtout de lui-même, était chez Denisot sur canal+. On a beaucoup parlé de connivence entre politique et journalisme, surtout depuis une certaine couverture, mais, bizarrement ou non, peu du fond, c'est-à-dire du discours d'un bonhomme qui a quand même des chances de devenir notre leader maximo dans presque un an.

Moi, il y a quand même une petite phrase (bon d'accord, plusieurs, mais faut choisir ses sujets) qui m'a fait sursauter assis : son "je n'ai pas de tabou". En apparence, c'est très joli, limite 68ard, "il est interdit d'interdire", etc. Mais si on réflechit un peu, peut-être que ce n'est pas si inoffensif que ça...

Qu'est-ce qu'un tabou, au fond ? Il y a un siècle, Freud en faisait le titre de son bouquin sur la religion, essai d'application de la psychanalyse à la sociologie voire à l'anthropologie... Le tabou apparait alors comme le ciment des sociétés humaines, référence "en creux" commune autour de laquelle se construit la communauté. Exemple typique du tabou chez Freud : l'inceste (on sait que c'est sa petite obsession à lui). Qu'on soit d'accord ou pas avec les théories freudiennes, je pense qu'on s'accordera sur le fait que le tabou est en tous cas la base sur laquelle se fonde toute morale, quelle qu'elle soit (laïque ou religieuse).

Or donc, qu'est-ce qu'implique Monsieur S. lorsqu'il annonce qu'il n'a pas de tabou ? Qu'il n'a pas de morale ? Qu'il renonce à cimenter cette communauté nationale dont il prétend pouvoir prendre la responsabilité ? Je laisse chacun à sa réponse...

Ecrit par bluenote, à 17:37 dans la rubrique "pensées" - Mise à jour : Samedi 4 Mars 2006, 18:09.

Permalien (aucun commentaire )

Vendredi (20/01/06)

sauvez chichi !

Mais qu'est-ce qu'ils ont tous à s'acharner sur le vieux ? Pas par intérêt (le leur ou celui d'un certain Nicolas S.), non bien sûr, mais pour le bien du pays. S'ils le disent...

Alors c'est plus fort que moi, non pas que j'aime particulièrement Jako, mais quand la meute encercle le vieux cerf blessé, j'ai toujours envie de me ranger du côté du cerf. Et cette fois, en plus, j'ai des raisons :

Tout d'abord, je ne trouve pas les principaux arguments avancés très convaincants... Incompétent ? Peut-être, sans doute, mais en l'état actuel de notre constitution, s'il s'agit de changer de politique, ce qu'il faudrait demander ce serait plutôt une dissolution... Et je ne suis pas sûr que ça soit ce que M. Blanc avait en tête. Et malade ? Ca reste à prouver, en attendant ça sonne plutôt comme un prétexte bien pratique...

Ensuite ce qui me gêne, ce n'est pas le départ de Chirac en soit, c'est plutôt ce qui est censé le remplacer... Clairement ces attaques s'inscrivent dans le discours de rupture "il faut casser tout ce qui est en place" du néolibéral-punk Sarko. Et ce discours commence à me fatiguer un peu, pour dire la vérité... Et Jako est justement le dernier (avec Villepin, dans une moindre mesure) à pouvoir encore le contenir : la raison de cette chasse à l'homme médiatique ?

Et les partis ne sont pas prêts pour une élection tout de suite ! Surtout à gauche... On peut ésperer (et c'est mon cas) que ça s'arrangera pour 2007 mais force est de constater que le PS n'est pas encore au point. A vrai dire, il n'y aurait que Nico de prêt, à l'heure actuelle... Donc au-delà de considérations partisanes, une élection trop tôt ne me semble pas très bonne pour la démocratie... Il faut au moins laisser une chance à tout le monde de participer.

Enfin je ne peux m'empêcher de ressentir un certain dégoût pour cette morale politique qui consiste à lâcher au moment le plus opportun celui à qui on s'accrochait, qu'on courtisait lorsqu'il était sur une pente ascendante.

Pour la pétition "sauvez chichi", vous pouvez envoyer vos messages de soutien ici.

Ecrit par bluenote, à 13:35 dans la rubrique "pensées".

Permalien (aucun commentaire )

Liste de liens

Index des rubriques

Discussions actives