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Lundi (31/07/06)

didier lockwood

Sitôt revenu de mes pérégrinations juilletistes, bravant la foule et la pluie, je me précipite au tout dernier concert de la programmation du Paris Jazz Festival. Enfin "précipiter" n'est peut-être pas le terme exact, puisque je n'arriverai que pour la deuxième partie : Richard Galliano, ce sera pour une autre fois.

Last but not least, donc, c'est Didier Lockwood, l'un des parrains du jazz français, violoniste de son état, qui clôture le festival. Avouons-le tout de suite : je ne suis pas très calé en violon jazz, et je ne connaissais Mr Lockwood surtout de réputation. Je m'attendais à quelque chose d'assez classique, quelque part entre le Hot Club de France et le quintet de Miles... Et je ne sais pas pourquoi, mais dès que les quatre musiciens montent sur scène, je me dis que je risque fort d'être surpris : Lockwood est accompagné du très inspiré Stéphane Guillaume aux saxes et flûtes, André Charlier et Benoît Sourisse, complices habituels de Milteau, respectivement à la batterie et à l'orgue.

Le fil conducteur du concert, ce sera le voyage, parce qu'avec son violon, Didier en a fait beaucoup, de voyages, sur tous les continents. De l'Ecosse de ses ancêtres à l'Est, voire encore plus à l'Est, en passant par l'Espagne et son flamenco, la magie de la musique nous emmènera, nous aussi, en voyage. Les hommages aux musiques du monde sont de vraies rencontres entre un jazz très personnel et une tradition qui ne se fait jamais cliché. Mais il y a d'autres perles, comme ce "Pyramides" dédié à l'Egypte et à Miles, où Didier Lockwood se fait trompettiste le temps d'un solo (non sans talent, d'ailleurs). Et puis "Nathalie in Paradise", cette ballade offerte à une amie qui a décidé de partir, d'une beauté terrible, bouleversante. Ou quand l'Art permet de parler au-delà de la mort.

Les quatre hommes sont très en forme, du coup le jazz est au mieux : chacun apporte le meilleur de lui-même, dans le jeu ensemble aussi bien que dans les nombreux moments où chaque musicien s'exprime seul. Virtuosité, inspiration, liberté sont du voyage.

Et puis les trois sidemen quittent la scène, laissant Didier Lockwood seul avec son violon électrique, ses effets électroniques et un sampler. Rythmique à coups d'archet, cordes grattées, nappes sur lesquelles il pose des solos fulgurants, mélodiques, dansants, les pistes s'ajoutent les unes aux autres jusqu'à l'explosion sonore. Son violon se fait cri de mouette, vague océane, il s'envole, s'échappe et devant la sécurité médusée voilà le jazzman qui plonge au milieu du public avec son instrument, dans un chorus endiablé : il ne veut plus remonter, il est trop bien au milieu de son public...

Tout a une fin, mais heureusement dans un concert il y a les rappels : le premier, prévu, et puis un deuxième, sauvage, un blues fiévreux : tout le monde est debout, claque des mains, danse dans les allées, suspendu au violon du maître... Comme une évidence, le jazz musique de la danse, de la transe, du corps, de l'âme. Le violon de Didier Lockwood y est parfaitement à sa place.

Ecrit par bluenote, à 19:36 dans la rubrique "jazz et +".

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Mardi (11/07/06)

kenny wayne / buddy guy

Dimanche après-midi au parc floral, suite du week-end blues du Paris Jazz Festival.

Première constatation en forme de proverbe : "le dimanche, au parc floral tu arriveras en avance". Ce ne fut pas mon cas, j'ai donc passé la première partie debout derrière les derniers rangs et la seconde sur les pelouses autour du pavillon.

Première partie, qui m'aura valu un beau coup de soleil sur la nuque, le trio de Kenny "Blues Boss" Wayne. Du boogie-woogie comme on n'en fait (presque) plus, jusqu'aux costumes du plus grand chic (surtout le batteur, un must d'élégance). Pour ce qui est de la musique, c'est diablement efficace, il n'y a pas à dire, ces trois-là connaissent leur affaire pour faire taper du pied, claquer des doigts ou des mains. Le chant du Blues Boss rappelle un peu Memphis Slim ou Ray Charles à ses débuts (et la reprise du Route 66 de Nat King Cole suggère qu'il partage les mêmes influences que le Genius). Et les deux accompagnateurs ne sont pas en reste, conquérant le public l'un par ses solos de batterie endiablés, l'autre en faisant danser sa contrebasse au rythme du boogie. Une preuve que la nostalgie peut être très joyeuse.

Changement totale de décor avec l'arrivée de la tête d'affiche, le grand Buddy Guy (rien que le "meilleur guitariste du monde" selon un certain Eric Clapton). Le blues se fait moderne, les guitares entrent en jeu, et elles sont passées à l'électricité (et quelle électricité !). Buddy n'a pas son pareil pour passer de la plus subtile nuance, murmurant en s'accompagnant d'un filet de guitare, à l'explosion de décibels. Voyage au pays des prophètes de la guitare blues-rock, on croisera Muddy Waters avec son fameux Mannish Boy, John Lee Hooker, Jimi Hendrix... C'est d'ailleurs de l'esprit de ce dernier que le concert se rapprochait le plus, à mon impression. Un blues enragé, virtuose de la six-cordes, qui va voir du côté du petit frère rock.

Ecrit par bluenote, à 18:43 dans la rubrique "jazz et +".

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patrick verbeke / jj milteau

Y a-t-il une meilleure façon de passer son samedi après-midi qu'en écoutant un concert de blues en charmante compagnie, dans le cadre enchanteur du parc floral ?

Suite donc de la très bonne programmation du Paris Jazz Festival, après le week-end Groove, voici le week-end blues. En première partie, Patrick Verbeke : du blues français "straight", comprendre guitare, guitare slide, harmo saturé, rythme syncopé traditionnel, et la bonne vieille grille de douze mesures. Au début c'est sympathique mais sans vrai "plus", j'ai l'impression d'avoir entendu/joué ce genre de choses tant de fois. Et puis la mayonnaise bleue commence à prendre, il y a quelque chose dans cette voix rocailleuse, dans cette jolie dobro qui brille au soleil, dans le son plaintif du slide... Du blues simple et bon.

Arrive la deuxième partie ; ceux qui ont lu ce blog depuis le début savent que je suis très très fan de Monsieur Jean-Jacques Milteau, et auront deviné que c'est avant tout pour lui que j'étais là. Le quartet, avec bien sûr le complice guitariste Manu Galvin, monte sur scène : les premières notes d'harmonica s'élèvent, et immédiatement le "son Milteau" s'impose, riche, pur, enveloppant... Comme à chaque fois je suis sous le choc. Et quelle facilité en apparence ! L'apanage des plus grands. Mais le monsieur sait aussi très bien s'entourer : Galvin est impérial et nous livre quelques solos d'une rare inventivité, et surtout la sublime Demi Evans rejoint le groupe : "elle me donne la chair de poule", dixit la demoiselle à ma droite. Pas mieux. Le choix des morceaux, issus de son répertoire, de celui de Demi ou de reprises, de Sting (Heart of Gold) à Ray Charles (il faut avoir entendu What'd I say par Milteau pour comprendre ce que c'est vraiment que l'harmonica), est tout simplement parfait. On finit en beauté avec un duo harmo-guitare sur l'immortel "What a wonderful world" d'Armstrong.

Et en effet, des samedis comme celui-là, on se dit que le monde est vraiment merveilleux.

Ecrit par bluenote, à 17:47 dans la rubrique "jazz et +".

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Lundi (03/07/06)

no jazz / roy hargrove

Samedi après-midi très très chaud au parc floral, et pas seulement à cause du soleil.

Comme chaque année s'y tient le Paris Jazz Festival, "the place to be" tous les week-end en région parisienne, tant la programmation, le cadre, l'ambiance, y sont de bon goût. Et ce samedi, donc c'était le groupe éléctro-hip hop-funk-jazz "No Jazz" et Roy Hargrove, qu'on ne présente plus, en compagnie de son RH Factor. Précédés par une fanfare jazz des plus sympathiques, mention spéciale à leur reprise de "Killing In the Name" (oui, le tube de Rage Against the Machine) toute en cuivres et en bonne humeur.

Mais revenons à nos têtes d'affiche. Les premiers, je ne les connaissais pas, et je dois confesser un petit haussement de sourcil à la vue de l'arsenal de machines éléctroniques, souvent de mauvaise augure. Mais leurs premiers morceaux, en forme d'hommages - très personnels - à Nougaro et à Mingus, ont su emporter mon adhésion, et celle du public. Il faut dire que ces diables-là, sous leurs airs de showmen déjantés arborant fièrement maillots de foot bigarés et masque de ski, s'y connaissent en matière de musique et de sons. Du saxophoniste très "sanbornien" à l'invité turntablist très inspiré, en passant par le très jeune Guillaume Poncelet, à la trompette et au rhodes. Une bonne et très joyeuse surprise.

La deuxième partie allait encore faire monter le thermomètre de quelques degrés. Il faut dire que pour ce qui est du groove; on peut compter sur mister Hargrove et ses petits camarades. Lui aussi navigue sur toutes les musiques qui font bouger les gens, funk, hip hop, soul, jazz, avec un équipage de première classe, qu'il prend soin de mettre très en avant, un peu à la manière d'un Prince. S'il ne faut en retenir qu'un, ce sera le bassiste, qui a passé tout le concert avec un sourire jusqu'aux oreilles, visiblement ravi d'être là et de jouer de la basse, avec l'air émerveillé du musicien qui découvre les possibilités de son instrument. Et pourtant, à en juger par le formidable solo dont il nous a gratifié, la cinq cordes ne doit plus avoir beaucoup de secrets pour lui !

Enfin, pour conclure ce concert, en guise de rappel le RH Factor a été rejoint par Slam et Guillaume Poncelet de No Jazz, pour une dernière dose de groove saluée par un public très enthousiaste, très à la hauteur de l'évènement.

Ecrit par bluenote, à 16:15 dans la rubrique "jazz et +".

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Mardi (11/04/06)

rendons à johnny...

Oui, bon, je sais. Parler de Johnny Hallyday et de John Coltrane sur le même blog, dans la même rubrique, c'est musicologiquement plutôt douteux. Mais tout de même, rendons à Johnny ce qui appartient à Johnny : sans être le génie de la musique du XXe siècle (même en se limitant au rock ou à la pop), ce bonhomme est quand même un sacré bonhomme.

Déjà, comme ce fut la règle en des temps malheureusement révolus, il s'est fait tout seul. Son succès, qui ne peut pas être du qu'à la chance, qu'il faut assumer, ce succès monstrueux (dans tous les sens du terme) il ne le doit qu'à lui-même. Et puis, quelle voix. Une vraie voix, à la fois très riche et très typée, et qui fait blueser la langue de Molière comme personne. Enfin, surtout, ce qui me le rend attachant, c'est cet amour de la musique, cet amour du blues. Ce "Toute la musique que j'aime", que je reprend à mon compte. Son coup de foudre pour ce guitariste américain, à qui il va offrir ses premières scènes en France, un black inconnu appelé Jimi Hendrix. Son envie, alors qu'il n'a plus rien à prouver, plus rien à gagner, de faire son album de blues, un rêve vieux de quelques quarante ans.

Ecrit par bluenote, à 17:15 dans la rubrique "jazz et +".

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Samedi (08/04/06)

naseer shamma

Heureusement, il n'y a pas que le cpe dans la vie (je reconnais que ce dernier occupe en ce moment une bonne part de mon temps - et donc de ce blog). Il y a toujours la musique, et ce soir il s'agit de musique venue d'orient, et de musique "vivante" comme disent les anglo-saxons.

Je reviens du concert donné par le joueur iraquien de oud (luth) Naseer Shamma à l'Institut du Monde Arabe, qui organise en ce moment un festival de musique "traditionnelle" intitulé maqâm sans frontières 
("maqâm" c'est un peu comme le Real Book du jazz, une tradition mélodique que partagent les musiciens). J'avoue que si je l'apprécie énormément, je connais surtout cette musique indirectement, à travers les emprunts et mélanges qu'en font des gens comme Souad Massi, pour la chanson, ou Magic Malik, pour le jazz (j'y reviendrai).

Naseer Shamma est un virtuose, dans le vrai et noble sens du terme, et ceux qui l'ont entendu ce soir ont pu s'en rendre compte. Dès le premier morceau, en solo, un son qui transcende les frontières de l'espace et du temps, une technique bluffante et surtout une intensité et une sensibilité rares. Le morceau se conclue sur une démonstration d'une technique incroyable où il joue de son instrument seulement avec la main gauche (déjà qu'à la guitare ça n'est pas facile...). A partir du deuxième morceau, il est rejoint par trois percussionnistes, qui ont montré qu'on pouvait allier talent et discrétion, ce qui servait d'autant mieux la musique de Naseer. Les titres aux mélodies envoûtantes, comme seules ces mélodies sans âges peuvent l'être, se sont succédés, alternant douces ballades pleines d'émotion, et envollées rythmiques captivantes. Evoquons cette "danse du cheval", dont le tempo s'emballe tel un cheval au galop, un morceau dédié à l'Andalousie, qui rappelle très bien le lien profond entre cette musique et le flamenco, ou encore cette improbable "mort de l'oiseau" où le luthiste pousse son instrument dans ses derniers retranchements... Seul regret, sans traduction, je n'ai pu avoir accès ni aux titres des autres morceaux, ni à l'humour du musicien, mais comme toujours la musique parle d'elle même, elle est l'essentiel.

Ecrit par bluenote, à 02:50 dans la rubrique "jazz et +".

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Vendredi (10/03/06)

taking the trane

Coltrane. Un géant. Un prophète. Un visionnaire.

Au début ça pique les oreilles encore trop impregnées de soupe radioformatée, et puis peu à peu le tympan se remet à vibrer, et rien ne sera plus comme avant : on est entré dans la musique de John Coltrane. On entend parler le saxophone, on comprend cette musique. Mais le Trane est déjà plus loin, comme son homonyme il file vers son destin... Son terminus ? Dis-moi Trane, là-haut, tu as bien emporté ton saxophone ?

Le jazz est une histoire de rencontre, mais difficile de rencontrer Coltrane : on arrive toujours trop tard... 1960 : à pas de géant, le grand Trane creuse un écart irrémédiable entre le jazz d'hier et celui d'après-demain. Tout son génie est déjà là, et les accompagnateurs - ceux de Miles, la crème des crèmes de l'époque - peinent à se mettre à sa hauteur. 1965 : amour suprême. Chef d'oeuvre absolu : si un disque mérite cette expression, c'est celui-là à coup sûr. En cinq ans le Trane a trouvé son quartet : Elvin Jones, Jimmy Garrison, McCoy Tyner. Cette fois, ça y est : plus que l'accompagner, ils le portent. Jusqu'au ciel.

Il faut écouter Giant Steps puis A Love Supreme, A Love Supreme puis Giant Steps... Pour comprendre ce qu'accompagner Coltrane signifie. Trois hommes l'ont fait : Elvin Jones, Jimmy Garrison, McCoy Tyner.

Ecrit par bluenote, à 01:46 dans la rubrique "jazz et +".

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Samedi (04/03/06)

richard bona

On devrait plus souvent emprunter les disques de son petit frère.

Sous la mauvaise influence de son aîné, le mien préfère acheter des disques de jazz plutôt que de faire comme les jeunes de son âge et écouter Booba... Et donc, il s'est pris d'une affection particulière pour la fusion et la basse électrique. Ce qui l'a amené à s'offrir récemment "Tiki", le dernier album du bassiste-chanteur Richard Bona. Surprenant au premier abord, quand on attend du Jaco Pastorius ou du Joe Zawinul (les "maîtres" de Bona), mais très vite on rentre dans cette fusion acoustique de différentes cultures, différentes sonorités qui se mêlent admirablement bien (n'est-ce pas le rôle d'un bassiste, que de générer l'harmonie ?). Afrique, Orient, Brésil... C'est une musique unique, talentueuse qui en ressort, soutenue par des lignes de basse très mélodiques (l'héritage de Pastorius), portée par la voix magnifique de Richard, et les sonorités de la langue camerounaise. Décidément, mon petit frère a du goût.

Ecrit par bluenote, à 18:08 dans la rubrique "jazz et +".

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Mardi (21/02/06)

the cellar door sessions

My blue note inaugure la reprise de son activité par, excusez du peu, un nouvel album de Miles Davis. Plus précisément, il s'agit de la sortie d'un coffret rassemblant la série de concerts qu'il a donnés au Cellar Door, club de Washington, du 16 au 19 décembre 1970.

Et ce coffret est tout bonnement exceptionnel. D'abord parce que c'est Miles, que dire de plus ? Ensuite parce que ce sont des enregistrements historiques, charnière entre le jazz d'hier et le jazz d'aujourd'hui. Pour ses accompagnateurs, enfin : Keith Jarrett, exceptionnellement avec Miles, exceptionnellement au piano électrique, John McLaughlin, Jack de Johnette et sa faculté d'être toujours là où il faut au moment où il faut...

Malheureusement, le prix est lui aussi, assez exceptionnel. Mais - et c'est l'occasion de faire ici un peu de pub pour cette excellente radio - tsf diffusera tous les soirs de la semaine des extraits de ce coffret dans son "Jazz Live", entre 21h et 22h. Je viens d'écouter le premier, et je dois dire que ça promet terriblement...

Ecrit par bluenote, à 22:06 dans la rubrique "jazz et +".

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Vendredi (20/01/06)

petits instruments et grande musique

J'ai parlé juste avant d'harmonica, et je dois dire qu'une bonne partie de l'affection (il s'agit bien de cela) que je porte à ce petit instrument vient de son côté "vilain petit canard" : musicalement il a clairement des handicaps (diatonique, il n'a pas accès à toutes les notes), c'est un instrument de fortune au timbre un peu bizarre, il traîne toujours une réputation un peu dégradante et pourtant... quand on s'y intéresse on découvre qu'il a un son, une personnalité, oserai-je dire, une âme ? Sans parler de son potentiel caché (les altérations) qui font de ce vilain petit canard un véritable cygne bleu...

Autre instrument "pauvre", la flûte à bec. La même que celle qui nous a tous (à de rares exceptions près) fait souffrir au collège. Un instrument si débile quand j'en jouais à 12 ans et pourtant... Rafraîchissant de voir ce qu'on peut faire avec de si petits moyens et beaucoup de musicalité, n'hésitez surtout pas à écouter les extraits musicaux pour vous faire une idée.

Rafraîchissant également, ce jeune prodige musicien que je viens de voir sur arte (dans tracks) qui joue d'une guitare à une corde qu'il a lui même bricolée... Il produit ses notes en grattant une corde qu'il tend en même temps à la bonne tension : il faut le voir pour le croire, et ça permet de relativiser les démonstrations techniques des gratteux métaleux de tout poil. Le reste du reportage présente la renaissance de la musique de Kinshasa, beaucoup d'énergie, de talent et de bricolages d'instruments.

Et si finalement c'était ça, la musique : un gamin qui a une musique dans la peau, qui prend n'importe quel truc qui fait un son, et qui se met à jouer dessus ? Peut-être une image qu'il serait bon de garder dans un coin de la tête, en cette période de débat sur l'avenir de la création musicale...

Ecrit par bluenote, à 01:13 dans la rubrique "jazz et +".

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